Association des Professeurs de Français de Serbie

État des lieux de l’enseignement du français

Date de soumission : 16/01/2015

1. L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS
Non
Tableau association
Nom de l’associationEffectifsAffiliation FIPF
Association des professeurs de français de Serbie APFS 150Oui

Précisez la proportion d’enseignants membres de votre association par niveau d’enseignement * :

10%
40%
30%
20%
1.2. L’association et son environnement institutionnel national et international
1.3 Rapports internationaux
Oui
En tant qu’auteur et porteur du projet la Formation continue des professeurs de français de Serbie, L’APFS est en coopération constante avec le Ministère de l’Education serbe; L’APFS est consultée et sollicitée de prendre part à l’organisation et à la réalisation des stages pédagogiques destinés aux professeurs des écoles (primaires, secondaires, privées)
En tant qu’organisateur du projet SEMANTIS initié par l’OIF, l’APFS maintient les contacts officiels avec la section pour la francophonie auprès du Ministère des affaires étrangères de Serbie.
Oui, les projets sont réalisés et se réalisent en continuité.
  • De France
  • Du Québec
  • De Suisse
  • De Belgique
Avec l’ Ambassade de France en Serbie et l’Institut français de Belgrade une coopération étroite se réalise constamment : l’organisation des stages pédagogiques dans le cadre de la Formation continue ; l’organisation du Festival international du théâtre francophone des lycéens à Belgrade, l’organisation du Congrès international linguistique à Belgrade (2011), toute sorte de consultations, rencontres avec les représentants officiels des Institutions chargées de l’éducation, etc. ;
Avec l’Ambasade de Belgique, L’APFS répond à toutes les initiatives favorisant la diffusion de la langue française prenant activement part à l’organisation des conférences pour des professeurs de français lors des journées de la francophonie (l’invitation des intervenants), la coopération avec Mlle Cécile Lefèvre, représentante de la Communauté française Wallonie-Bruxelles à Belgrade (lectrice à la Faculté de Philologie); contact officiel avec la Chef du Pupitre de français pour les Balkans Occidentaux Mme Faket Ahmetaj, avec le représentatnt de l’OIF et l’Inspecteur général auprès de la Communauté française Wallonie -Bruxelles M. Charles-Etienne Lagosse
Oui
Un Mémorandum concernant le programme à long terme de l’enseignement du FLE aux fonctionnaires des Institutions administratives en Serbie , initié en 2011 par l’OIF signé par les représentants de France, de Serbie, de Belgique et du Luxembourg, réalisé par les enseignants de l’Institut français à Belgrade .
L’APFS est en le contact avec la représentante de la TV5 monde.
Oui
Alliance Serbie – France de Kladovo,
Association d’amitié franco-serbe, Krusevac
Club des amis de la culture et de la langue françaises de Cacak
Association des amis de la France
Association des journalistes francophones
actions culturelles, bibliothèque, soutien scolaire, diffusion théâtrale
pas de données
2. L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES ET DU FRANCAIS
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaireanglaisallemandfrançais
secondaireanglaisallemandfrançais
Supérieuranglaisallemandfrançais
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaire557.526100.00162.334
secondairePas de donnéesPas de donnéesPas de données
SupérieurPas de donnéesPas de donnéesPas de données
2.3. Effectifs des apprenants de français*
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
Pas de données93.291 36.236
Le français est introduit en 5e classe comme LV2. Dans les rares cas en 3e ou en 1e classe, comme LV1.
2 cours par semaine, soit 90 minutes sur tous les niveaux.
3. L’ENSEIGNEMENT EN FRANCAIS (le cas échéant)*
3.1. Effectifs des apprenants
3.1.1. Enseignement public
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.1.2. Enseignement privé
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.2. Si le français n’est pas la seule langue d’alphabétisation puis d’enseignement
Autre langue 1 (préciser)Autre langue 2 (préciser)Autre langue 3 (préciser)Commentaires
Primaire
secondaire
Supérieur
3.5. Établissements où l’enseignement se fait majoritairement en français
3.5.1. Établissements nationaux
DésignationCycles (niveaux)Nombre d’élèves
Nombre total d’apprenants
PréscolairePrimaireSecondaire
3.5.2. Cursus professionnels en français  (à extraire du total mentionné ci-dessus en précisant leur objet : hôtellerie, tourisme…)
Intitulé du certificatEffectif
3.5.3. S’il existe un enseignement de type « écoles bilingues »
3.5.3.1. Quel est l’effectif concerné par niveau ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
Ecole primaire 240 minutes par semaine84
Sept lycées 90 minutes par semaine270
3.5.3.2 Quelles sont les DNL (disciplines non linguistiques) proposées en français ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
3.6. Établissements français
PrimaireSecondaireSupérieur
289227/
3.7. Autres établissements internationaux (en dehors des établissements homologués par la France)
DésignationStatut (public, privé, étranger)Nombre d’élèves
4. PROGRAMMES et CONTENUS
Oui
Année scolaire 2012/13
4.3. Les objectifs des programmes vous paraissent-ils :
Non
Non
Oui
Un nombre limité de professeurs qui ont eu l’occasion de visiter certains pays francophones, oui, mais la plupart puise les références trouvées dans les manuels des auteurs français.
L’APFS actualise sur son site toutes ces ressources et par son réseau électronique diffuse toutes ces adresses et ces références aux membres de notre association et aux collègues qui consultent le site de l’APFS.
Malheureusement, le TV5 monde n’est pas accessible dans la plus grande partie de la Serbie.
Un certain nombre de professeurs s’y connaissent et en profitent pour leurs cours…
Le TV5 qui a été regardé partout en Serbie et était très efficace pour des multiples raisons (présence du français dans les médias, connaissances des actualités provenant de tous les coins du monde francophone, diverses possibilités d’exploitation en classe etc). Depuis la digitalisation des programmes n’est plus atteignable : la diffusion dépend des distributeurs privés trop chers. Il est difficile d’avoir accès aux autres médias français, à la télé et à la radio serbes les programmes francophones sont assez rares ce qui défavorise l’apprentissage spontané du français comme langue étrangère
5. LES PROFESSEURS DE FRANÇAIS*
5.1. Nombre
PrimaireSecondaireSupérieur
351237pas de données
Non
Le latin, l’anglais, l’éducation civique
Oui
Traduction, interprétation
Oui
Ecole primaire/secondaire 350 – 400 euros
Enseignement supérieur 700 – 1000 euros
Le salaire médian net 400 euros
5.5. La formation des professeurs
Après avoir terminé les études secondaires les étudiants (censés avoir appris le français pendant 12 ou 10 ans) s’inscrivent à la Faculté de Philologie pour faire leurs études de français. Pendant quatre ans de leurs études ils doivent acquérir une base solide en connaissances en sciences du langage, en littérature et civilisation françaises. Mais il faut dire que leur compétence de communication (à part ceux, peu nombreux qui ont fréquenté ou vécu en France) se montre d’un niveau assez bas.
L’initiation à la Didactique du FLE, commence en quatrième année, (7e et 8e semestre, 2 h de CM + 2 h de TD). Pour avoir le diplôme : Master en Didactique du FLE (180 crédits) et pour acquérir le titre du « professeur de français-débutant » ils sont obligés de suivre des cours spécialisés pendant la cinquième année (les CM + les TD + un stage professionnel dans des écoles + un mémoire à écrire et à soutenir).
Les jeunes débutants qui réussissent à se faire embaucher dans une des écoles comme professeur débutant sont convoqués au bout de cinq ans d’ancienneté à se présenter à une épreuve professionnelle devant le jury de spécialistes (professeurs des universités, réviseurs du Ministère de l’éducation). Ce n’est qu’à ce moment-là que, pourvus de leur « licence professionnelle », ils ont leur poste assuré
Oui
Oui
Oui
Selon les modalités d’ateliers pratiques avec une interaction permanente : formateur-participants, participants entre eux, participants matière proposée.
Au cours de toute l’année les professeurs de français en Serbie ont toute une panoplie de stages pédagogiques :
- 2 grands stages de 4 jours (d’hiver et d’été), réunissant de 100 à 150 professeurs, organisés par le Ministère de l’Education serbe, l’Institut français de Belgrade et l’Association des professeurs de français.
- formation à distance PRO FLE, organisée par l’Association des professeurs de français et l’Institut français de Serbie (en coopération avec le CIEP)
- 2 stages d’une journée (de printemps et d’automne) dits « décentralisés », ayant lieu simultanément dans une dizaine de villes en Serbie organisés par l’APFS et l’Institut français
- des stages d’habilitation et de renouvellement d’habilitation pour les professeurs examinateurs-correcteurs du DELF
- des stages pour les professeurs de l’enseignement bilingue, en Serbie et en France l’été, organisés par l’Institut français
Oui
Tableau départements francais
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Oui
Tableau instituts formation
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Faculté de philologie, Université de Belgrade737272252
Faculté de philosophie, Université de Novi Sad30303030
Faculté de philosophie et des arts, Université de 25252540
Non
6. VALEURS VEHICULEES
Culturelle
Économique
Démocratique
Autres
7. MOTIVATION
- amour pour le français
- le goût de la profession d’enseignant
- amour pour la culture et société françaises
- désir de transmettre le savoir et la beauté de la langue
- un séjour en France (long ou court), etc.
- approche d’enseignement innovante et ludique
- possibilité de s’exprimer en français, de rencontrer et de communiquer avec des francophones
- possibilité de visiter la France (dans la plupart des cas – virtuellement)
- possibilité d’apprendre la langue de diplomatie
- possibilité de continuer leurs études dans un pays francophone
- possibilité d’obtenir un diplôme reconnu à l’étranger – le DELF
8. EVOLUTIONS PREVISIBLES POUR L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
9. EVOLUTIONS SOUHAITEES
- mobiliser les structures politiques et culturelles des pays francophones et francophiles pour que la langue française soit plus présente dans les médias et dans la vie quotidienne
- mobiliser les autres Associations francophones du pays particulièrement celles des journalistes pour que les interprétations de l’actualité française ne soient pas fausses, pour qu’elle soit correctement transmise (on entend et on lit des titres, des noms, des slogans français déformés à l’anglaise, ou en cyrillique, ou formulés n’importe comment)
- faciliter l’engagement des lecteurs français et faire une sélection professionnellement plus rigoureuse : en avoir plusieurs à la faculté qui hausserait le niveau du français des étudiants avec des connaissances insuffisantes
- animer les responsables pour faciliter la circulation et les contacts des professeurs (moyens, bourses etc.) vers les pays francophones
- examiner toutes les possibilités de subventions des Associations francophones
10. TEMOIGNAGES SUR LES CONDITIONS D’ENSEIGNEMENT
- Je suis relativement contente du matériel dont je dispose. J’aimerais que la matière que j’enseigne soit plus respectée par mes collègues.
- En principe, j’ai tout ce dont j’ai besoin. Il serait mieux d’avoir plus d’ordinateurs dans la salle de classe. Ainsi je pourrais faire des exercices en ligne avec toute la classe. Cependant, vu que les communautés locales ne versent pas d’argent aux écoles, l’équipement que j’ai me suffit.
- Je n’ai pas ma propre salle de classe, ni de lecteur CD, ni de cartes… J’ai le manuel et c’est tout.
- Les conditions sont médiocres. De nos jours, il est facile de trouver tout sur Internet, si vous voulez le faire. Ce qui manque, c’est la salle de classe spécifique pour l’enseignement des langues avec l’équipement adéquat.
- Les conditions, je me les fais moi-même. Il me manque une salle de classe pour les cours de langue.
- Si l’on parle des conditions en Serbie, l’usage d’Internet en classe de FLE pourrait améliorer l’enseignement en raison du contenu que l’on peut y trouver. Cependant, il n’est pas indispensable pour le bon déroulement des cours. J’ai un manuel, la littérature dont j’ai besoin, un CD lecteur, un projecteur…
- Par rapport à des conditions dans lesquelles travaillent mes collègues, l’établissement où je travaille offre beaucoup plus, cependant, ceci reste beaucoup moins que nous ne le méritons. Nous avons besoin de l’équipement : tableau mémo dans chaque salle de classe si l’on veut travailler comme à l’étranger. Si les autorités compétentes l’imposent, il faut que nous ayons des conditions satisfaisantes afin d’avoir de meilleurs résultats.
- Les conditions sont déplorables. Je n’ai pas de poste de télé, je n’ai pas de DVD lecteur, je n’ai même pas de CD lecteur qui marche. Je dois me débrouiller tout le temps.
- Je pense que les conditions de travail ne sont pas mauvaises. J’utilise tout ce qui est mis à ma disposition : CD lecteur, ordinateur…
- Je travaille dans une école privée. Quant à l’équipement, j’ai tout ce qu’il me faut, l’accès sur Internet… Je ne suis pas assez payée. Il manque d’événements auxquels je pourrais emmener mes élèves. Je leur conseille l’Institut français pour les films et les magazines.
- Les conditions sont très mauvaises. J’ai à peine un CD lecteur dans une école où je travaille ; tandis que dans l’autre, je n’en ai aucun ! Il manque d’équipements plus modernes, plus de manuels, d’outils…
- Dans mon école, les professeurs de langue « se promènent » dans des salles différentes, c’est-à-dire, je n’ai pas de salle de classe pour moi dans laquelle je pourrais mettre tout le matériel nécessaire. Je suis assez contente des manuels, peut-être que l’utilisation des ordinateurs aurait de bons résultats
- Nous n’avons pas de matériel audio-visuel, par exemple le tableau numérique. Les élèves ne sont pas assez motivés quand nous nous préparons pour un concours, car les récompenses ne sont pas adéquates pour les efforts fournis. Il n’y a pas de voyages ni pour les élèves ni pour les professeurs qui les préparent
- Je n’ai que de lecteur CD. A partir de l’année prochaine, tous les enseignants auront la possibilité de tenir un cours dans la salle multimédia. Je pense que chaque professeur devrait avoir un ordinateur et un projecteur dans sa salle de classe, des livres, plus de méthodes pour l’apprentissage des langues, des magazines… Tout, en un mot, car nous n’avons rien. Il est nécessaire que les professeurs suivent des stages de formation continue en France aussi
- Les cours sont traditionnels. J’ai la possibilité d’utiliser le projecteur et l’ordinateur de temps en temps. Il n’y a pas de moyens pour l’amélioration de ces conditions
- Les conditions sont loin d’être idéales. Dans mon milieu il est difficile d’enseigner la langue étrangère. Il n’y a pas de littérature en français pour les élèves, de matériel scolaire comme des ordinateurs, de salle multimédia et surtout de contact avec la langue
- Les conditions ne sont pas mauvaises, mais elles pourraient être meilleures. Les nouveaux manuels, de plusieurs auteurs et avec plus de matériel supplémentaire manquent
- Je suis contente des conditions. Il me manque du matériel attractif, comme en disposent les collègues qui enseignent l’anglais, comme posters, flash cartes etc.
- Les conditions moyennes. J’ai une salle de classe avec des travaux de mes élèves, un lecteur CD, un poster et un plan de Paris. Je n’ai pas de connexion Internet, de projecteur…
- Les conditions pourraient être meilleures. La position des enseignants devient plus difficile chaque année, leur travail n’est pas reconnu et récompensé
- Les conditions sont mauvaises. Il n’y a pas de salles. Je n’ai pas accès au projecteur, il me faut un endroit que je pourrais adapter à mes besoins. Nous avons un Institut français à Nis et nous avons facilement accès au matériel, Internet est une ressource inépuisable, mais les copies sont à nos frais, alors les finances diminuent la qualité du matériel
- Il me manque le téléviseur et le lecteur DVD. Je dois financer personnellement beaucoup de choses, copies, panneaux d’affichage…parce que je n’aime pas travailler uniquement avec le manuel
- Nous avons une salle de classe décorée avec des posters et des panneaux, et un lecteur CD.
- Il nous manque des lecteurs CD, des DVD avec des dessins animés français et des pièces de théâtre. Ainsi que des livres appropriés à l’âge des élèves !
- Il nous faut de meilleurs manuels et des posters français pour décorer les salles de classe
- Avec un petit effort, j’ai tout ce qu’il me faut. Bien sûr, j’ai apporté beaucoup de matériel personnel, mais le soutien que j’ai de la part de l’Institut français de Nis est très important
- Les conditions sont mauvaises. Nous sommes obligés d’acquérir le matériel scolaire seuls et à nos frais
- J’ai une salle de classe et un vieil ordinateur avec une connexion Internet et mes élèves ont la possibilité d’entendre quelque chose. J’utilise un projecteur de temps en temps, mais je n’ai pas d’écran, alors l’image projetée n’est pas de bonne qualité
- Je ne suis pas entièrement satisfaite car je n’ai pas tout ce qu’il me faut. Etant donné que je ne possède que le manuel et le cahier d’exercices, j’aurais besoin d’un lecteur CD, plus de magazines, des films et de la musique française
- La direction de l’école est très compréhensive. J’ai un lecteur CD, un poste de télé moderne et une salle numérique à ma disposition
- Le matériel audio ne suffit plus pour attirer l’attention des élèves. Dans l’époque où nous vivons, quand tout est accompagné de l’image, il vaudrait mieux d’avoir accès à Internet en cour de français pour que les élèves, à l’aide des clips vidéo, soient intéressés par certains contenus qui seraient mieux exploités de cette manière
- Je n’ai même pas la possibilité de faire mes élèves écouter le matériel audio
- Nous nous débrouillons grâce à l’Institut français
- Les conditions dans lesquelles je travaille sont élémentaires. Je souligne le fait qu’une deuxième langue sera introduite à l’école, probablement l’espagnol (sous l’influence des médias).